Ces deux vers apparemment anodins font allusion à une personnification de la ville qui adresse un regard au spectateur, ce qui confirme l’interprétation que nous avons faite auparavant : la jeune fille représenterait la capitale, à la fois attirante et décevante. Vitra Size: 50 x Está viendo este mensaje porque su navegador no soporta marcos. La mesa en la que he estado trabajandodesaparece, así como la cama y la silla. 26-ago-2019 - Explora el tablero de Okami Diseño "Ouka Leele" en Pinterest. C’est le cas pour Madrid. Le titre est la reprise du premier vers d’un célèbre poème de Prévert. Aunque la artista española Ouka Leele se siente fuertemente atraída por el campo, Madrid ocupa un lugar privilegiado en su producción artística. Sans aller jusqu’à voir une dimension orgiaque dans los veranos de la Villa, il est cependant évident que cette manifestation culturelle a pour but de rassembler la population, de la faire se côtoyer et de renforcer ainsi une certaine socialité : […] la fête dionysiaque permet ce mixte de paroles et de situations qui exprime en majeur le quotidien désir de l’être ensemble. Los leones de laCibeles, Atalanta e Hipómenes (1987) et Cartel para los veranos de la Villa (1996). 23Le carnaval et les fêtes populaires cimentent le peuple, fondent l’être-ensemble. Tout est faux dans cette image et le spectateur n’est pas dupe tant l’exagération est grande. Photo by … Quant au morceau de viande, il ne fait que compléter l’image. Debout, se trouve María, la fille de la photographe qui pose en débardeur et culotte de bain, la tête couronnée de raisin, le pied posé sur le corps allongé de la femme. Bien sûr, on peut reconnaître les bâtiments ou monuments, mais grâce à la colorisation de l’image, ceux-ci acquièrent un aspect irréel, à tel point que dans Madrid, on a l’impression que cet arrière-plan n’a pas de consistance, qu’il n’existe que comme décor théâtral. Después se esfuman lasparedes de la celda. Wikimedia Commons alberga una categoría multimedia sobre Ouka Leele. Artist: Ouka Leele Title: Peluquería Technique: Digital printing on Hahnemühle paper of the original painted by the artist with watercolor. Sa première série de photographies intitulée Peluquería à la fin des années 1970 était une galerie de portraits peu communs. Álvarez, J. D. Esa luz cuando justo da el sol. Aunque la artista española Ouka Leele se siente fuertemente atraída por el campo, Madrid ocupa un lugar privilegiado en su producción artística. Alors, pourquoi ce titre qui fait de Madrid le thème de la photo alors que tout est mis en œuvre pour faire douter le spectateur de son authenticité ? Il semble renvoyer à la vue que l’on a à l’arrière-plan de l’image : l’édifice Metrópolis qui marque le début de la Gran Vía et qui est l’un des bâtiments les plus célèbres et emblématiques de cette grande avenue. 16Malgré les morts du premier plan, la photo est sans dramatisme. The artist duo Costus—one of whom was the son of a Francoist military officer—would make fun of the saintly figures of the Valle de los Caídos (a holy monument built by Franco and where his remains now lie) by transforming them … En effet, elle a choisit des couleurs proches de la réalité pour la jeune femme, en insistant bien sur les nuances du visage, les pommettes, etc., alors que le fond a été « déréalisé ». Le vers « Rappelle-toi, Bárbara » est un élément intertextuel, certes, mais sorti de son contexte d’origine, il peut prendre un sens différent, une valeur plus littérale. Dans Madrid, nous retrouvons ce que dit Guy Scarpetta à propos du retour du baroque : Ce qui revient, aujourd’hui, […] c’est […] la revendication des procédés mêmes de l’illusion : non pour produire un « leurre » mais pour faire triompher les simulacres, la déréalisation. 18Dans Cartel para los veranos de la Villa (1996), Ouka Lele reprend certains éléments de Rappelle-toi, Bárbara. 1 Entretien qu’Ouka Lele nous a accordé en février 1997 alors que nous préparions un mémoire de DEA sur « la mise en scène dans les photographies d’Ouka Lele ». Pour en savoir plus sur Ouka Leele, parcourez ses œuvres dans les galeries, ses lots mis aux enchères, son actualité et bien plus encore. La photo semble refléter une phrase célèbre :« Madrid me mata », commentée de la sorte par l’ancien maire de la ville, Enrique Tierno Galván : Madrid me mata quiere decir que Madrid es tanto y tan entrañable que realmente me vence, me desborda […]. 6-7. Survivance de l’idéalisation : l’imaginaire est miracle, mais il est en même temps sa pulvérisation : une auto-illusion, rien que du rêve et des mots, des mots, des mots… Il affirme la toute puissance de la subjectivité provisoire : celle qui sait dire jusqu’à la mort.6. La capitale espagnole apparaît sous la forme d’une allégorie ou de décor dans trois photos mises en scène : Madrid (1984), Rappelle-toi, Barbara (1987) et Cartel para los veranos de la villa (1996). 24Dans les trois images étudiées, Ouka Lele nous montre différentes facettes de la ville : tant son côté trompeur que son côté charmeur. Théories, discours et représentations, Límites, fronteras e intersecciones en América Central, Fuites en avant ou à rebours. El nombre de una estrella; Ouka Leele inédita; Bibliografía sobre Ouka Leele. Wikiquote alberga frases célebres de o sobre Ouka Leele. Le mythe est intimement lié à la ville de Madrid. Une fois de plus, nous pensons à la fontaine de Neptune située non loin de celle de Cybèle en allant vers le sud. Chaque bâtiment a été peint d’une couleur différente qui le sépare de celui d’à côté. 17-ene-2019 - Explora el tablero "Ouka Leele" de Ana Soler, que 74676 personas siguen en Pinterest. Lorsque l’on voit cette image, on ne peut s’empêcher de penser à tous les efforts et les moyens déployés pour la faire exister, sans parler des heures que l’artiste a dû passer à peindre cette immense photo. Madrid, lieu de naissance de la photographe, mais aussi lieu premier de son activité artistique au sein de la movida — après avoir passé quelques temps à Barcelone à la fin des années 70 — a donc le privilège d’être la seule ville dont l’artiste veuille bien faire le portrait. En plena movida madrileña, extendió su ámbito de actuación hacia otras disciplinas artísticas como el dibujo, la serigrafía, la pintura y la literatura. Dans une précédente communication9, nous avons associé le surgissement du mythe — l’impression de remonter le temps — à la nostalgie du passé qui ressurgit dans le poème. Elle quitte le Maroc pour la France à l'âge de 18 ans pour rejoindre une partie de la fratrie qui se trouve à Marseille. Sólo se vive una vez. 4 Christian Caujolle, « Cindy “la” Sherman », Cindy Sherman, Saint-Etienne, Musée d’Art et d’Industrie, décembre 1983/janvier 1984. Pero […] pienso que tenemos raícesdonde hemos nacido. Rappelle-toi, Bárbara et Cartel para los veranos de la Villa peuvent être interprétées comme des images fédératrices. 15Mais cette photo est aussi une déclaration d’amour de la photographe à la ville de Madrid. Cartel para los veranos de la Villa a d’abord été interprétée par son auteur comme une vision personnelle de l’été dans la capitale espagnole15 : la paresse, la recherche de fraîcheur, autrement dit une forme de paradis. Madrid esuniversal, una ciudad abierta, una ciudad en la que todo el mundocabe y sin embargo, el madrileño no acaba de introducirse en louniversal, vive su ciudad como si fuera el mundo.11. 10-abr-2017 - Explora el tablero "OUKA LEELE" de Eleanor Rigby, que 969 personas siguen en Pinterest. 12Dans la photo que nous venons d’étudier, c’est l’édifice Metrópolisqui était présenté. 21Allié à la fête — en particulier au carnaval et au monde inversé —, Dionysos laisse entrevoir du dynamisme. los pájaros, los árboles. Ouka Leele. Dans Rappelle-toi, Bárbara. A big name in contemporary art photography, a major figure of Movida (a cultural movement created after Franco’s regime ended), Ouka Leele contributed to the renaissance of Spanish … À première vue, il s’agit d’un portrait puisqu’une jeune femme occupe le devant de la scène, mais le titre, Madrid, ne « colle » pas avec l’idée de portrait. La ville n’a que de peu de place dans son œuvre, pourtant, ce serait une erreur de ne pas nous interroger sur la vision qu’elle possède de Madrid. Cette photo doit donc être étudiée au-delà du champ de l’image et l’on voit que Madrid y occupe une place de premier ordre. A mí me gustaría ser de algún pueblo, serde algún sitio, ser del campo. Tout cela est cohérent avec l’image qui ne cesse d’exhiber sa superficialité, une forme sans fond. Anouk Chirol, « Madrid dans les photographies d’Ouka Lele », Cahiers d’études romanes, 11 | 2004, 47-57. Ouka Leele decidió fusionar pintura y fotografía para crear su propio sistema de comunicación artístico, aplicando acuarela para colorear las fotos en blanco y negro. Prise en 1984, la vision que nous offre Ouka Lele de la capitale espagnole est bien éloignée de celle qu’avaient Borja Casani et les rédacteurs de larevue La luna de Madrid — née en 1983 — qui la voyaient comme la capitale de la postmodernité et la ville la plus drôle et la plus attrayante du moment8. Baena. Ouka Leele, Retrato Egipcio, 1981, courtesy Galerie Vu, Paris. After her installation at the Loewe shop on Gran Via in Madrid the oldest shop belonging to the renowned firm, the exhibition of Ouka Leele arrives in Barcelona. The exhibition that Loewe dedicates to Ouka Leele incudes 19 images within the Peluquería (hairdressers) series, among which some have been used to create a stamp on bags, silk scarves and tee-shirts for a … Elle n’apparaît que comme décor, à l’arrière-plan de l’image, comme si elle n’était pas son véritable sujet. Pero la energía quehay en la tierra de Madrid, a mí me encanta. Pero […] pienso que tenemos raícesdonde hemos nacido. Dans l’image d’Ouka Lele, il se passe la même chose pour la jeune femme. 15 D’après la communication qu’Ouka Lele a présentée à Lyon lors du 3e congrès du Grimh. Cette photographe américaine se met en scène mais ne donne à voir que des clichés de la femme : ceux que l’on a dans les films et les publicités. Nous pouvons alors imaginer que ce titre fait allusion au premier plan de l’image, à la jeune femme qui pose. Il faut ajouter à cela le travail de réflexion, l’intégration des éléments intertextuels qui donnent à cette photo un caractère emblématique, une image dans laquelle tous les Madrilènes pourraient se reconnaître. Esplendor y ruina de la movida madrileña, Madrid, Ardora, 1991, p. 383. Lorsque nous avons interrogé l’artiste sur la présence de Madrid dans ses images, elle nous a répondu qu’elle était attachée à la ville, bien que son rêve soit de vivre à la campagne : ¿Madrid? Rappelle-toi, Bárbara peut être vue comme un emblème pour tous les Madrilènes — ce n’est d’ailleurs pas un hasard si cette photo se trouve au musée municipal de Madrid — mais elle montre aussi l’attachement de la photographe à sa ville et à ses racines. A mí, en realidad, la idea de ciudadno me gusta, la idea de coches y ruidos. Ledieu grec est là pour nous rappeler le dynamisme des Veranos de la Villa et leur ancrage social. Ce personnage stéréotypé renvoie à ceux imaginés par Cindy Sherman. Limited-Edition Prints by Leading Artists, Feast for the Eyes - The Story of Food in Photography, Other works from Feast for the Eyes - The Story of Food in Photography, #fishy #donut #divers #thingsarequeer, 2015, Phillip J. Stazzone is on WPA and Enjoys His Favorite Food as He's Heard That the Army Doesn't Go in Very Strong for Serving Spaghetti, 1940, La muerte es una llave que abre un cofre lleno de tesoros acumulados, 1987, Other works from Foam Fotografiemuseum Amsterdam, Very Beautiful Stuff at the Local Gift Shop! Quedo sumido en las tinieblas[…] El espacio destinado a mis palabras se acorta. Pourtant, dans les trois, c’est un aspect de la ville que l’on découvre à travers une mise en scène qui peut être simple ou complexe. 7Cette citation nous montre des personnages vides, des « masques » derrière lesquels il n’y a rien. « Peluqueria » (1979), d’Ouka Leele Madrid, années 1980. Enlaces externos. La nonchalance affichée ici semble cependant aller à l’encontre du « produit » vanté par l’affiche. Los leones de Atalanta e Hipómenes d’Ouka Lele », communication présentée à Lyon lors du 3e congrès du Grimh dont le thème était « images et mémoire ». 5La théâtralité affichée de l’image — et nous entendons ici le terme théâtralité comme une exacerbation de l’artificiel — est une claire allusion au baroque dont la caractéristique première est la disparition du naturel pour laisser apparaître l’artificiel. Right: Ouka Leele, Peluqueria 1979 Many artists of the movida mocked the right-wing Francoism of which the country had just rid itself. Ver más ideas sobre leelo, fotografia, movida madrileña. L’Albertina, Vienne. Qu’elle réapparaisse en tant que telle ou bien qu’elle disparaisse de l’imaginaire, l’allégorie s’inscrit dans la logique imaginaire elle-même, que son schématisme didactique a l’avantage de dévoiler lourdement. Il fait vraisemblablement chaud puisque la femme cherche à se protéger la tête du soleil avec un chapeau. L’ancien maire de la capitale a donc largement favorisé les fêtes et les manifestations populaires qui affirment le vouloir-vivre du peuple. 5 José Carlos Somoza, La caverna de las ideas, Madrid, Alfaguara, 2000, p. 426. La capital española aparece bajo la forma de una alegoría o de decorado en tres fotos puestas en escena: Madrid (1984), Rappelle-toi, Barbara (1987) et Cartel para los veranos de la villa (1996). El nombre de una estrella es un libro-objeto de gran calidad, donde el lector puede pasear por la obra de la fotógrafa madrileña, y al mismo tiempo disfrutar de las reflexiones y notas autobiográficas (en edición bilingüe español/inglés) de la artista. 9 Anouk Chirol, « Mise en scène et mémoire collective dans Rappelle-toi, Bárbara. Ouka Leele, Peluqueria, 1996, courtesy Galerie Vu, Paris. From Foam Fotografiemuseum Amsterdam, OUKA LEELE, Peluquería (1979), Photography, 25.4 × 18.77 cm En effet, bien que peu présente dans ses images, Madrid reste le thème de trois photos très connues de l’artiste : Madrid (1984), Rappelle-toi, Bárbara. 219-231. Su rostro es otra máscara. Ces couleurs chaudes cherchent à évoquer une atmosphère estivale. Cependant, par-delà son ancrage concret, cette figure rhétorique découvre ce que l’imaginaire occidental a d’essentiellement tributaire de la perte (du deuil) et de son renversement en un enthousiasme menacé, fragile, abîmé. On ne distingue pas le visage du personnage masculin. Join us this Thursday (12/20) at @foam_amsterdam for the opening…” 22Dans L’Ombre de Dionysos, Michel Maffesoli relie Dionysos à l’orgie, au débridement qui, selon lui, favorise la cohésion populaire. Ver más ideas sobre leelo, movida madrileña, fotografia. Vous pouvez vous référer à l’ouvrage suivant, catalogue de l’exposition rétrospective de Ouka Leele à Madrid (octobre 2006) qui aide à comprendre le travail de cette photographe : Pulpo’s boulevard. 2Si Ouka Lele privilégie un contexte rural dans ses décors extérieurs, c’est qu’elle affirme sa préférence pour la campagne face à la ville, son admiration pour la nature. Sous une apparence agréable, cette jeune femme cache un vide. Arrivée en France, elle … Dans son livre sur Dionysos et l’orgie, Maffesoli précise que le culte de Cybèle, comme celui de Dionysos, alliait cruauté, orgie et esthétique, mais toujours dans le but de créer ou de renforcer la sociabilité. Se interesa en todos los tipos de artes, es una artista polifacética : pintura, cine, fotografiá, poesía.. Pues creo que hay algo en Madrid que meatrapa, un sentido por la tierra pero me da rabia de casi no ver latierra, de que sólo veo asflato y coches y eso. », La luna de Madrid n°1, novembre 1983, pp. A gauche Ouka Leele, Peluquería, 1979 - A droite Helen Levitt, New York, 1940. Ce sont des photos en couleur, prises directement avec un appareil réflex, loin des images colorées qui l’ont rendue célèbre. Par terre, les fruits abondent : raisins et pastèques, qui font allusion à la chaleur de l’été et à la recherche de fraîcheur. Le déclin de l’individualisme dans les sociétés postmodenes, Paris, La Table Ronde, 2000, p. 62. En esas fotos coloreadas a mano, la artista declara su amor a su ciudad natal, a pesar de una mirada a veces desengañada. Ces photos sont le fruit d’une errance et, bien qu’elles reflètent le regard original d’une artiste sur la ville, elles n’ont pas la force des clichés qu’on lui connaît. Després, però, vaig anar a una escola de fotografia perquè pensava que per documentar els quadres que pintés necessitava saber fer bones fotos. Car rappelons que ce genre — le portrait — est celui qu’elle maîtrise le mieux, qu’elle a le plus traité. 11 Entretien avec Enrique Tierno Galvan, Madrid me mata n°8, mai 1985. À ce propos, Michel Maffesoli parle de « vitalisme »12, c’est-à-dire tout ce qui pousse les êtres humains à préférer la vie à la mort. Dans ce texte, que nous allons citer, on retrouve le même mouvement que dans la photo : une apparence trompeuse et la désillusion qui lui succède : Me mira de frente,para mí, es Madrid,tras los visillos se ve, velada de blancola Gran Vía y sus cochesy uno de esos ángeles que haypor los tejados de MadridMe mira de frenteEs la cara de MadridPone flores en un jarrónY en la radio suena « Blanca y radianteva la novia », o « Cachito, cachito, cachitomío, pedazo de cielo que Dios me dio. Presentación de La Mirada de Ouka Leele, una película de Rafael Gordon. Maria Daraki parle en ces termes de Dionysos : « Quand Dionysos guidera, la terre dansera » enchaîne le même Chœur des Bacchantes, et il faut entendre cela comme les Grecs l’entendaient ; la bacchanale ébranle le monde jusque dans ses assises. En effet, nous recevons l’expérience imaginaire elle-même, non pas comme un symbolisme théologique ou comme un engagement laïque, mais comme un embrasement du sens mort par un surplus de sens où le sujet parlant découvre d’abord l’abri d’un idéal, mais surtout la chance de la rejouer dans l’illusion et la désillusion…La capacité imaginaire de l’homme occidental qui s’accomplit avec le christianisme est la capacité de transférer du sens au lieu même où il s’est perdu dans la mort et/ou dans le non-sens. Voir la notice dans le catalogue OpenEdition, Plan du site – Contact – Crédits – Mentions légales – Flux de syndication, Nous adhérons à OpenEdition Journals – Édité avec Lodel – Accès réservé, Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search, Madrid dans les photographies d’Ouka Lele. catalogue de l’exposition rétrospective au MEAC, Madrid, Ministerio de Cultura, 1987, p. 49. los pájaros, los árboles. Ouka Leele, Peluquería [Hair Salon], 1979. 6Antérieurement, nous avons parlé de la vue de Madrid, complètement déréalisée, du rideau qui contribuait à la théâtralité, mais il faut ajouter la pose du modèle au premier plan, rigide, un sourire forcé aux lèvres qui n’est pas sans rappeler les poses stéréotypées des publicités. Figure du baroque, l’allégorie est une présence (visible) mise pour une idée absente : Fétiche provisoire, l’allégorie ne fait qu’expliciter certains constituants historiques et idéologiques de l’imaginaire baroque. 114-115. 10Ce texte n’a que peu de rapport avec l’image finale. Limones, 1979, from Spanish photographer Ouka Leele’s series Peluquería, is a highlight of the Feast for the Eyes exhibition at the Polygon. 6 Julia Kristeva, Soleil noir. (Wedding Ceremony Supply, Ice, Crystal), 2018, SPAIN. Au final, ce n’est pas la morphologie de la ville que le spectateur perçoit mais un espace urbain reconstruit, remodelé selon l’imaginaire, l’humour ou l’humeur de l’artiste. Images fausses, images trompeuses qui ne correspondent qu’à un imaginaire masculin, les images de Cindy Sherman, tout comme le modèle de Madrid ne sont que des « écrans vides »4, de pures surfaces ne renvoyant à rien. Ce que l’on voit se jouer quotidiennement dans les lieux publics, dans les bistrots, sur les marchés, sur les places, en bref dans les espaces de la déambulation existentielle, ce spectacle chatoyant qui constitue l’essentiel de la vie sociale, tout cela se cristallise en un moment particulier pour réaffirmer avec force qu’il constitue le substrat essentiel de toute société.14. 1 Ouka Lele, qui est devenue Ouka Leele en 1999, est une photographe madrilène que la movida a rendue célèbre. Nov 11, 2018 - VU’ represents a hundred of authors trough the world : around forty members and sixty associated photographers. La déesse Cybèle est la déesse de la terre, la mère nourricière et lui rendre hommage à travers la mise en scène d’un mythe, c’est affirmer l’attachement à la terre natale, aux racines, comme le disait l’artiste dans la première citation. Ainsi, même s’il est évident que la vue de Madrid est authentique — Ouka Lele a parlé de la genèse de son image, prise au Círculo de Bellas Artes —, la photographe s’efforce d’en faire un décor, non plus naturel mais artificiel. Ouka Leele és de les petites de molts germans i de nena es comunicava dibuixant. En effet, les modèles posaient avec divers objets sur la … 14La photo s’inspire d’Ovide mais il ne s’agit pas du seul élément intertextuel. La fuite en mots et en images, Auberges, hôtels et autres lieux d'étapes, La ville dans le cinéma documentaire espagnol, Les belles infidèles de la « Jérusalem délivrée », Voies narratives et voies ferrées : le train en mots et en images, Subvertir les règles : le roman policier italien et latino-américain, Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, https://doi.org/10.4000/etudesromanes.2711, http://journals.openedition.org/etudesromanes/docannexe/image/2711/img-1.jpg, http://journals.openedition.org/etudesromanes/docannexe/image/2711/img-2.jpg, http://journals.openedition.org/etudesromanes/docannexe/image/2711/img-3.jpg, licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International, Catalogue des 554 revues. Quedo sumido en las tinieblas, catalogue de l’exposition rétrospective au MEAC, Madrid, Ministe, « Los leones de la Cibeles », entretien avec José Luis G. Madrid me mata quiere decir que Madrid es tanto y tan entrañable que realmente me vence, me desborda […]. La capital española aparece bajo la forma de una alegoría o de decorado en tres fotos puestas en escena: Los leones de laCibeles, Atalanta e Hipómenes. Atalante a été élevée par une ourse, ce qui nous fait immédiatement penser au symbole de la capitale espagnole, situé en plein centre de la ville : l’ours et l’arbousier. Consejetria de cultura y deporte, comunidad de Madrid. Ver más ideas sobre leelo, fotografos españoles, movida madrileña. Et si l’on considère que seul l’arrière-plan de l’image peut constituer une référence à Madrid, on peut faire une lecture littérale : Madrid est au second plan, c’est une ville en retard sur le reste de l’Europe. Bárbara est le véritable prénom de l’artiste, aussi pouvons-nous penser que sa démarche, avant d’être fédératrice, est personnelle. Les limites de couleurs sont très marquées. La photographie de paysage est quasiment absente de sa production, à l’exception de quelques photos en noir et blanc du milieu des années 1980. Quant à Rappelle-toi, Bárbara, c’est sans conteste le chef-d’œuvre de la photographe, qui a nécessité une organisation extrêmement minutieuse et un énorme travail de retouche à l’aquarelle puisque cette immense photographie mesure 150x190 cm. Madrid, 4-12-2009. Bárbara Allende Gil de Biedma, nada en Madrid o 29 de xuño de 1957, é unha artista, pintora, poeta e fotógrafa española, coñecida como Ouka Leele.Foi unha das protagonistas principais da movida madrileña de comezos da década de 1980. Le texte décline divers aspects agréables de la ville, la lumière en particulier qui a fasciné la plupart des arrivants à la capitale espagnole et qui lui a valu la phrase « de Madrid al cielo ». 3 Guy Scarpetta, L’Artifice, Paris, Grasset, 1988, p. 26. […] À intervalles fixes, Dionysos ouvre aux humains son paradis sauvage et ce qui est interdit le reste du temps, devient alors possible.13. Después se esfuman lasparedes de la celda. C’est surtout dans le portrait et la nature morte que cette artiste plasticienne s’est spécialisée. Cela est d’autant plus vraisemblable qu’elle tient dans les mains une boîte aux couleurs du drapeau espagnol. 14 Michel Maffesoli, L’Ombre de Dionysos. Quant aux véhicules, ils sont uniformément rouges2. Cependant, quelques photos d’Ouka Lele moins connues représentent la ville (Valence notamment). Elle peut être perçue comme une allégorie. C’est cette même tension, cette dualité amour/rejet que l’on retrouve dans ses images, en particulier dans les trois photos que nous avons choisi d’étudier et que nous avons citées antérieurement : Madrid (1984), Rappelle-toi, Bárbara (1987) et Cartel para los veranos de la Villa (1996). Ouka Lele l’a bien compris et le souligne en introduisant dans son image la figure de Dionysos. Cependant, ce serait une erreur de penser que cette image ne serait que le fruit d’un caprice de l’artiste et de ne voir en la fontaine de Cybèle qu’un décor quelconque. Sa première série de photographies intitulée Peluquería à la fin des années 1970 était une galerie de portraits peu communs. Si l’on y regarde de plus près, la photographe n’a pas choisi de peindre ce fond comme le premier plan. Le rideau placé à gauche de l’image ne fait que renforcer cette impression. Ouka Lele nous offre une vision désenchantée et décevante de la capitale espagnole. De formación autodidacta, destacan as súas características fotografías en branco e negro pintadas a man con acuarela. Ouka Leele marcha a Barcelona en compañía del El Hortelano y allí se reunirá con Ceesepe 2, ambos dibujantes de cómics por aquel entonces y dos de los mejores amigos con los que la joven de veinte años había compartido sus primeras experiencias artísticas en el piso que éstos tenían alquilado, junto al Es que yo no lo puedo juzgar muy bien porque es unsitio donde he nacido y donde siempre he vivido, aunque hayaviajado por otros sitios y eso. Elle tient également dans la main deux grappes de raisin. Pues creo que hay algo en Madrid que meatrapa, un sentido por la tierra pero me da rabia de casi no ver latierra, de que sólo veo asflato y coches y eso. La technique, la photographie en noir et blanc peinte à la main, sans être nouvelle puisqu’elle était connue presque depuis les débuts de la photographie, jouait cependant sur des couleurs très saturées et acides qui rendaient le contenu encore plus audacieux. 7 Ouka Lele (fotografías 1976-1987), catalogue de l’exposition rétrospective au MEAC, Madrid, Ministerio de Cultura, 1987, p. 49. Mais il termine sur une note ironique, grinçante qui nous invite à nous méfier de ce qui a été dit auparavant. Intento golpearlopara poder escapar, pero lo único que consigo es arrancarle elrostro. Sous une apparence belle et trompeuse se cache un vide effroyable et un profond désenchantement. L’image de Madrid devient alors trompeuse. Cahiers d'études romanes est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. Dans cette photo, l’artiste cherche à donner une image valorisante de la ville. Mais ces deux images sont aussi deux photos personnelles. Cette fontaine représente en fait la phase finale du mythe d’Atalante et Hyppomène, transformés en lions après avoir violé un sanctuaire consacré à la déesse Cybèle et Ouka Lele s’en est servi pour récréer le mythe, le faire surgir du monument.